Droit des vieilles personnes

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
25 novembre 2016

Rosa Kornfeld-Matte a été désignée par l’Organisation des Nations-Unies comme experte indépendante pour faire le bilan des droits de l’homme chez les aînés. « La prise de conscience des atteintes aux droits et des discriminations doit concerner particulièrement les représentants de l’État (civil servants) et les aînés eux-mêmes, qui doivent s’impliquer dans la vie de la société. Cette intégration sociale créerait une attitude positive. Recueillir les savoirs, l’expérience et le savoir-faire des anciens, éviterait une perte de connaissance et de savoir pratique. Développer une recherche pluridisciplinaire est indispensable. Elle doit concerner tous les aspects du vieillissement : anthropologiques, sociaux, politiques, économiques, à côté des aspects psychologiques, biologiques ou médicaux, où la recherche présente reste à renforcer », écrit-elle. Robert Moulias, membre du conseil scientifique de la Fédération 3977 contre la maltraitance, et Sophie Moulias, du laboratoire d’éthique médicale (EA4569) à l’Université Paris-Descartes, jugent « consternante » l’absence d’une organisation pluridisciplinaire d’étude du vieillissement en France. Selon eux, « si les sexagénaires et plus, pour la plupart pleinement lucides et valides, ne prennent pas les devants en s’infiltrant en force dans tous les aspects de la vie sociale, la réduction de leur qualité de vie et de leur niveau de ressources et de santé sera inéluctable. Mais les “nouveaux vieux” montrent que la vieillesse de demain sera active et intégrée. L’intégration sociale de la vieillesse sera le défi civilisationnel dans presque tous les pays. »

Moulias R et Moulias S. Un rapport d’expert sur les droits des vieilles personnes. Rev Gériatrie 2016 ; 41(8) : 487-490.