Douleurs et démences

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 mai 2013

« Tous les jours, en institution, comme à domicile, des patients douloureux ne sont pas correctement pris en charge sous prétexte qu’ils sont déments et qu’on ne peut pas ou mal les évaluer. On entend cette phrase terrible : “Il crie ? C’est normal, il est dément !” Cette réalité, que nous trouvons inacceptable, nous a conduits à proposer à la communauté médico-soignante, depuis 2010, un colloque, pratique, multi professionnel et capable de donner des pistes de réflexion et des modalités de suivi antalgique pour le quotidien de ces patients », écrit Jean-Marie Gomas, coordonnateur de l’unité fonctionnelle Douleur chronique et soins palliatifs à l’hôpital Sainte-Périne (Assistance publique-Hôpitaux de Paris). « Le patient âgé, même atteint de démence, peut présenter des douleurs physiques. Or, trois difficultés majeures se présentent : l’évaluation complexe de la douleur physique et de la souffrance morale ; la mise en place et le suivi du traitement dans un contexte de grande fragilité ; les exigences éthiques de rester “utile” », centré sur le patient et son confort. Le quatrième colloque national « douleur et démences » s’est enrichi de l’expérience de la Fondation Médéric Alzheimer et de celle de la Croix Rouge française, qui y ont présenté certains de leurs travaux.