Domicile ou établissement ? Recomposition de l’offre de dispositifs

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
25 octobre 2016

« Plusieurs territoires voient les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) forcés de se regrouper ou disparaître », dénonce Annie de Vivie sur Agevillagepro. « Pour les autorités de tutelle, il y a trop de places d’EHPAD sur cette partie du territoire. Elles doivent déménager vers des lieux moins couverts » afin d’assurer un équilibre budgétaire. « Par ailleurs, les acteurs doivent se transformer pour s’insérer dans le parcours résidentiel (création de résidences services seniors en lien avec des places d’EHPAD) et des services à domicile optimisés. » Deux missions parlementaires ont été lancées pour préciser les enjeux des services à domicile, notamment pour les » situations compliquées comme l’aide quotidienne, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ces situations complexes d’accompagnement de personnes lourdement handicapées, “celles qui font peur” comme le souligne Pascal Champvert, président de l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées), interpellent l’âgisme sociétal sous-jacent. Ce “racisme anti-vieux-malades-dépendants”, est tel qu’il rejaillit sur le sens au travail des professionnels. Ces vieux ne sont plus des personnes mais des “lits”, des “charges”. Ils sont “pris en charge” justement par les professionnels qui ne voient plus de valeur à leur prendre-soin. Ils finissent par se “casser le dos”, explosant tant dans les services à domicile qu’en établissements les chiffres des lombalgies et des troubles musculo-squelettiques. Il faut urgemment interroger ces valeurs, cet accompagnement et redonner leur place de sujet à ces citoyens très âgés. »

www.agevillagepro.com, 22 novembre 2016.