Discrimination par la maladie
Droit des personnes malades
Pour Catherine Ollivet, Présidente de France Alzheimer Seine-Saint-Denis, les affections de longue durée (ALD) recouvrent des réalités et des conséquences bien différentes selon les cas : certaines nécessitent de nombreux examens, des traitements réguliers et onéreux, sans pour cela entraîner handicap ni perte d’autonomie. A l’inverse, d’autres maladies que l’on ne sait pas traiter ou compenser, comme la maladie d’Alzheimer, ne nécessitent que peu de dépenses médicales relevant de la prise en charge à 100%, mais entraînent des incapacités rapidement invalidantes dans la vie quotidienne. Lorsque la personne souffre en plus d’autres maladies chroniques curables, « le danger réside alors dans une discrimination où le patient atteint d’une maladie curable disparaît derrière sa pathologie Alzheimer et ses nombreux troubles du comportement aggravés lors des hospitalisations. Il peut alors se voir refuser toute prise en charge pour son autre maladie, ou, au mieux, se voir traiter a minima, les spécialistes considérant que les contraintes des traitements sont incompatibles avec les symptômes comportementaux de la maladie d’Alzheimer. Entre renoncement aux soins et acharnement thérapeutique, le juste respect des droits du patient est parfois cruellement douloureux à trouver, pour les professionnels soignants et pour les familles.
Collectif « Une société pour tous les âges ». Fiche discrimination-débat 5è risque. Janvier 2010.