Directives anticipées : une mise en œuvre peu fréquente (2)
Échos d'ailleurs
L’Institut EMGO de recherche en soins et sciences sociales de l’Université libre d’Amsterdam (Pays-Bas) a mené une étude qualitative auprès de neuf personnes démentes, à différents stades de la maladie, et/ou leurs conjoints et leurs médecins. Les personnes malades faisaient partie d’une cohorte de personnes ayant signé des directives anticipées. Il apparaît que les personnes malades et les familles ont des attentes très élevées concernant la faisabilité des directives anticipées, alors que pour les médecins, ces directives ne sont considérées que comme des aides pour initier un dialogue à propos des décisions médicales en fin de vie, qui ne sont pas toujours mises en pratique. L’adhésion des médecins aux directives anticipées reste exceptionnelle, à condition que le patient souffre de façon évidente et qu’une certaine communication avec lui reste possible. Dans deux cas seulement parmi les neuf cas étudiés, les médecins ont considéré nécessaire d’adhérer aux directives anticipées formulées par les personnes malades. Pour les auteurs, il est nécessaire de développer des recommandations pratiques détaillées pour la mise en œuvre des directives anticipées chez les personnes atteintes de démence, pour offrir davantage de clarté à la fois aux personnes malades et à leurs médecins.
Ned Tischr Geneeskd. Rurup ML et al. Advance euthanasia directives in dementia rarely carried out. Qualitative study in physicians and patients. 2010 (article en néerlandais).