Directives anticipées : quelles résistances ? (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Au Royaume-Uni et au Pays de Galles, les directives anticipées de refus de soins (advance decision to refuse treatment) sont juridiquement contraignantes, mais rarement utilisées. Pourquoi ? Une étude qualitative menée par Frances Stewart et ses collègues du service de soins palliatifs et réhabilitation du King’s College de Londres, auprès du personnel des établissements de deux quartiers londoniens, des infirmières à domicile et des familles, révèle une opinion positive concernant les directives anticipées. Le personnel pense que celles-ci offrent un choix aux résidents et permettent une meilleure planification des soins. Le personnel et les familles perçoivent une résistance des résidents à évoquer les directives anticipées, ce qui constitue un obstacle à leur mise en place. D’autres problèmes cités par le personnel sont la démence des résidents, l’implication des familles et des circonstances médicales imprévisibles. Les facteurs facilitant la mise en place des directives anticipées sont l’initiation précoce de la discussion sur le sujet, l’implication de la famille pour établir les préférences, la bonne connaissance réciproque du personnel et des résidents et la formation du personnel.
Stewart F et al. Advanced care planning in care homes for older people: a qualitative study of the views of care staff and families. Age Ageing 2011; 40(3):330-335. Mai 2011. http://ageing.oxfordjournals.org/content/40/3/330.abstract.