Dire la vérité : dissimuler son diagnostic

Société inclusive

Date de rédaction :
22 août 2015

Nombre de jeunes malades peinent à révéler le diagnostic de la maladie. « Les personnes qui sont diagnostiquées jeunes, avant soixante ans, cachent souvent les résultats pendant un ou deux ans », rappelle Alain Bérard, directeur adjoint de la Fondation Médéric Alzheimer. « Certains patients plus âgés retardent eux aussi le moment d’en parler à leur entourage. Dévoiler la maladie, c’est l’accepter et ce processus peut prendre du temps. » Dans une enquête d’Alzheimer’s Disease International en 2012, un quart des répondants ont déclaré avoir dissimulé leur diagnostic, et 40% ont souligné avoir été rejetés ou traités différemment après l’annonce de leur maladie.  Une fois le choc de la découverte passé, Béatrice s’est sentie soulagée : « c’était brutal, mais c’était aussi une délivrance de comprendre le pourquoi des choses. J’ai eu le sentiment que nous pouvions combattre ensemble la maladie et c’est ce que nous avons fait. Ce courage est nécessaire pour affronter les réactions des autres. « Il y a trois types d’attitudes », décrit-elle : « l’apitoiement sur le mode “oh mon pauvre”, la suspicion et, dans la majorité des cas, la fuite par peur. »

Le Figaro Santé, 21 septembre 2015.