Dire la maladie d’Alzheimer

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Date de rédaction :
15 décembre 2012

« La maladie d’Alzheimer est paradigmatique » [a valeur d’exemple], rappellent Cyril Hazif-Thomas, chef de service de l’intersecteur de psychiatrie du sujet âgé à l’hôpital de Bohars (CHU de Brest, Finistère) et Philippe Thomas, psychogériatre au centre Jean-Marie Léger du CHU de Limoges (Haute-Vienne), et « l’un des enjeux de l’annonce du diagnostic est de faire comprendre et accepter au malade et à son entourage qu’il n’y a actuellement encore aucun traitement curatif. La question implicite posée sera alors la durée de la survie ». « Si le diagnostic de démence est devenu de plus en plus efficace, l’annonce au malade n’en demeure pas moins un véritable défi. Du fait de représentations sociales et personnelles, des incertitudes diagnostiques sur la nature de la démence et pronostiques, annoncer à une personne fragile qu’elle est atteinte de maladie d’Alzheimer n’est pas chose simple pour un médecin. Du fait de la durée de la maladie, de son aggravation progressive au cours du temps et de ses effets sur le patient et son aidant, la question de l’annonce du diagnostic ouvre à une réflexion sur l’accompagnement dans le temps des personnes malades et de leurs familles ».

Hazif-Thomas C et Thomas P. Dire la maladie d’Alzheimer : une annonce paradigmatique. Neurologie Psychiatrie Gériatrie 2012 ; 12 : 261-266. Décembre 2012. www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1627483012000797.