Diagnostic sélectif pour le développement clinique
Recherche
Première cause de dépendance chez la personne âgée, la maladie d’Alzheimer n’a rien à voir avec le vieillissement normal du cerveau, selon le Dr Nathalie Szapiro-Manoukian. À l’exception de 0.3% des malades, qui présentent une forme précoce de la maladie en raison d’une mutation génétique, on ne connaît toujours pas les causes de la maladie d’Alzheimer. L’accumulation de protéines anormales (plaques et filaments) dans le cerveau sous-tend cette maladie. La recherche actuelle se concentre sur les moyens de les détruire, mais aussi de sélectionner, au moyen d’un diagnostic par biomarqueurs, les personnes qui répondraient le mieux, dans les essais cliniques, à des molécules dirigées contre ces protéines anormales. Une étape importante consiste à recueillir un maximum d’informations (cliniques, biologiques, en imagerie et sur les cerveaux en post mortem), d’un grand nombre de malades de tous âges. « C’est le seul moyen de vérifier que les molécules en cours de développement auront bien un réel impact positif sur la vie psychique, intellectuelle et comportementale des malades. En effet, rien ne sert d’éradiquer des protéines anormales dans le cerveau, si cela n’est suivi d’aucune amélioration clinique » conclut le professeur Dubois, du centre des maladies cognitives et comportementales du groupe hospitalier La Pitié-Salpêtrière de Paris.
Le Figaro, 3 mai 2010