Diagnostic précoce : recommandations

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Date de rédaction :
16 juin 2013

Chris Fox, du département de sciences psychologiques de l’Université d’East Anglia (Royaume-Uni),Malaz Boustani, professeur associé à l’Université d’Indianapolis (Etats-Unis), Louise Lafortune et Carol Brayne, du département de santé publique de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), proposent une revue des arguments pour ou contre le diagnostic précoce de la démence. Quelles preuves scientifiques en faveur d’une détection précoce ? Si ce type de pathologies est important et fréquent, son histoire naturelle n’est pas bien comprise. C’est un syndrome, avec de nombreuses pathologies sous-jacentes. Ces pathologies ne conduisent pas nécessairement à des syndromes cliniques manifestes. Il n’existe pas de traitement efficace capable de modifier l’histoire naturelle de la maladie. Il n’existe pas de test relativement simple, efficient, fiable et valide testé dans des populations pertinentes avec un suivi suffisamment long et permettant d’établir les bénéfices ou la sécurité, précisent les auteurs. Quand recommandent-ils de détecter la démence ? Ces questions sont du ressort de la recherche, auprès de groupes représentatifs de patients, qui doit comprendre l’évaluation des avantages et des effets indésirables. Les résultats de ces recherches devront être adaptés pour une détection en population générale, en reconnaissant les causes multiples des syndromes sous-jacents et la proximité de la mort : cela souligne la valeur du diagnostic dans les dernières années de vie d’une population fragile. La recherche de biomarqueurs reflétant mieux les caractéristiques individuelles et le pronostic doit être poursuivie. Les études devront comporter une dimension économique.