Diagnostic précoce
Société inclusive
Il y a deux ans et demi, Jim Mann, ex-employé d’une compagnie aérienne et grand voyageur, s’est immobilisé dans un petit aéroport régional des Etats-Unis, sans aucune idée d’où il se trouvait ni de ce qu’il devait faire. De retour chez lui, il s’est perdu dans son quartier en promenant son chien, ou en accompagnant sa femme à la pharmacie. Il avait cinquante-huit ans quand son médecin généraliste lui a annoncé qu’il avait une démence. Mais un spécialiste a remis en question le diagnostic : trop jeune, en trop bonne santé, trop compétent. Pourtant, « cette maladie peut demeurer cachée pendant des années, mais lorsque vous l’avez, son impact est indiscutable », explique Jim, qui soupçonne que les gens sont réticents à demander de l’aide parce qu’ils sont gênés de leurs défaillance, qu’ils ont peur de perdre leurs amis ou de ne pas être crus par leur médecin. Il recommande de persévérer : « quand vous savez que quelque chose ne va pas, c’est important de poursuivre jusqu’à ce que vous ayez des réponses satisfaisantes. Ces réponses peuvent nous faire peur, mais il vaut mieux avoir un diagnostic, savoir sur quelle aide on peut compter et avoir le temps de planifier l’avenir avec nos proches et nos aidants ». Membre du conseil d’administration de la Société Alzheimer, Jim Mann ne perd jamais une occasion d’informer les gens qu’il rencontre sur la maladie : « au bout du compte, il s’agit de prendre la responsabilité de vos propres soins. Plus tôt vous admettrez que vous éprouvez de la confusion, mieux ce sera. Oui, la maladie d’Alzheimer est incurable, mais il existe aujourd’hui des médicaments qui vous aideront à maintenir un niveau de fonctionnement raisonnable. C’est cent fois mieux que de retarder son diagnostic le plus longtemps possible et de perdre la chance de profiter de ces traitements ». Au Canada, la Société Alzheimer estime que moins de 25% des cas de maladie d’Alzheimer sont diagnostiqués.
Alzheimer.ca, 28 mai 2010.