Diagnostic et traitement au stade sévère

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 mars 2009

Selon Thierry Voisin et Bruno Vellas, de l’Inserm U825 et du CHU de Toulouse, le stade sévère de la maladie d’Alzheimer est souvent négligé, à l’inverse des stades précoces ou précédant la maladie. Mais le stade sévère est tout aussi important à prendre en compte, en raison de sa fréquence, de son impact sur la vie des personnes malades et de leurs aidants, et de ses conséquences économiques. Toutes les personnes malades au stade modérément sévère à sévère doivent être évaluées pour leurs symptômes cognitifs, fonctionnels psychologiques et comportementaux, avec pour objectif d’améliorer la qualité de vie en encourageant l’utilisation de leurs capacités restantes ; mettre en place ou modifier un plan de soins ; assurer un suivi des mesures mises en place ; documenter l’histoire naturelle de la maladie. Au plan des traitements, la mémantine a été autorisée par de nombreuses agences nationales, et le donepézil a été autorisé au stade sévère aux Etats-Unis. A ce stade, la prise en charge doit être globale et multidisciplinaire en raison de l’expression de la maladie, ses complications et les maladies intercurrentes. L’objectif clinique est de limiter les complications et faciliter la mise en place d’une prise en soins appropriée. Des efforts s’imposent, tant en clinique que dans les centres de recherche, pour apporter aux personnes malades au stade sévère et à leurs aidants la meilleure prise en charge possible.
Drugs Aging. Voisin T et Vellas B. Diagnosis and treatment of patients with severe Alzheimer’s disease. Février 2009.