Dette publique et solidarité
Droit des personnes malades
Avec une dette atteignant mille cinq cents milliards d’euros et un déficit public qui devrait atteindre 8% du produit intérieur brut (PIB), Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, estime que sans une action immédiate et forte du gouvernement, l’objectif de ramener à 3% le déficit du PIB en 2013 n’est pas assuré, ni la « soutenabilité » à moyen terme des finances publiques. La Cour des comptes propose de réduire le déficit structurel de la France de vingt milliards d’euros par an, notamment dans les dépenses sociales. Les cent cinquante mesures nouvelles annoncées, par le ministre du Budget, des comptes publics et de la réforme de l’État, François Baroin, ne permettent d’économiser que dix milliards d’euros d’ici à 2013.
Dix organisations pesant « soixante milliards d’euros de chiffre d’affaires et un million d’emplois salariés », l’UNIOPSS (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux), l’APF (Association des paralysés de France), l’UNAPEI (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) , la Fondation Abbé-Pierre, l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale), la Croix-Rouge française, le Secours catholique et l’ADMR (Association du service à domicile), ont écrit au Premier ministre une lettre ouverte lui demandant de ne pas réduire la dette au détriment de la solidarité.
www.agevillagepro.com, 14 et 26 juin 2010. Cour des comptes. Situation et perspective des finances publiques 2009. Juin 2010