Des technologies, à quel prix ?

Société inclusive

Date de rédaction :
30 novembre 2011

LinkCare Services propose un système de vidéovigilance couplé à un logiciel d’analyse du comportement de la personne, permettant de détecter une situation à risque ou anormale, avec des images cryptées transmises à une plateforme gérée par des psychologues. « Ce n’est qu’en cas de situation anormale (chute, personne restant immobile très longtemps, qui passe un temps anormalement long aux sanitaires ou qui essaie de sortir par la fenêtre » que ces professionnels actionnent la liaison vidéo pour voir ce qui se passe. ON veille sur les personnes, mais on ne les surveille pas », explique Richard Saccone, président-directeur général de la société.  Ces services sont facturés entre cinquante et deux cents euros par mois.

Blue Linea propose un bracelet de géolocalisation permettant d’alerter une plate-forme accessible jour et nuit, qui prévient des personnes référentes ou à défaut les secours, en partenariat avec l’association Equinoxe. « Cela permet de retrouver le malade en environ une heure. Un millier de personnes sont équipées, dont deux tiers à domicile. La location coûte quatre-vingt-neuf euros par mois pour un engagement d’un an et soixante-neuf euros par mois pour un engagement de deux ans. « Nous nous battons pour que ces dispositifs ne soient pas vendus, mais juste loués pour une durée la plus courte possible », déclare Catherine Ollivet, présidente de France Alzheimer 93.

Pour Annie de Vivie, d’Agevillage, « ces aides techniques ont du mal à rencontrer leur public. Elles n’ont pas de circuits de distribution spécifique et passent par des revendeurs de matériel médical. Elles sont mal connues (y compris des professionnels de la gérontologie) et peu prescrites, notamment dans les plans d’aide APA (allocation personnalisée d’autonomie), et restent chères à l’achat pour de usagers âgés, malades, qui hésitent à investir. La question de l’information des consommateurs, avec analyse comparative et comparaison des coûts, reste entière. La plateforme de la CNSA (Caisse nationale a fermé dans l’attente de la production des cinq centres d’expertise nationaux (habitat, robotique, mobilité, technologies de la communication, stimulation cognitive).

www.la-croix.com, 2 décembre 2011. Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer. Colloque national « La maladie d’Alzheimer et les nouvelles technologies : enjeux éthiques et questions de société ». Cité des Sciences et de l’industrie, Paris, 2-3 décembre 2011. www.espace-ethique-alzheimer.org.