Des espaces spécifiques pour vivre le temps de la maladie

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Date de rédaction :
28 août 2016

Le psychologue Jean-Luc Noël rappelle qu’il faut du temps pour accepter le diagnostic d’une maladie, et encore plus de temps pour accepter que cette maladie change le cours de la vie. « Connaître le nom du mal qui est en nous est autre chose que d’intégrer ce mal dans le cours de l’existence », dit-il. « Proposons aux malades des espaces spécifiques pour qu’ils puissent y vivre le temps de leur maladie, qu’ils puissent l’intégrer avec ces conséquences dans leur histoire et leur devenir. Ces espaces doivent être des espaces de parole (les groupes de parole sont très efficaces), d’information et d’orientation. Mais il existe peu d’endroits où l’on puisse cheminer et il s’agit de les développer afin d’offrir aux malades la possibilité de continuer à prendre des décisions pour eux, le plus longtemps possible et dans une qualité de vie préservée. Inspirons-nous des autres maladies : aux lieux thérapeutiques correspondent toujours des lieux de prise en compte du vécu, propices pour déclencher un travail psychique aidant pour le malade. Ainsi, n’oublions pas d’adjoindre à nos lieux de prise en soin cognitive, ces espaces au sein desquels l’élaboration psychique peut se réaliser. »

Noël JL. Le diagnostic et ses conséquences dans la vie. Les Cahiers de l’Espace éthique 2016 ; 148. Septembre 2016. www.espace-ethique.org/sites/default/files/CAHIER-3-WEB-12092016.pdf(texte intégral).