Des appartements pour couples
Société inclusive
Offrir un logement adapté, une écoute et du répit pour la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer et son conjoint, en plein cœur de Paris : c’est l’objectif du programme Casaloïs que lance l’association des petits frères des Pauvres dans le quartier du Plateau à Belleville (Paris, 19è arrondissement). À l’automne 2017, l’association prévoit de mettre à disposition trois appartements de 50 m2 destinés à des couples (ou à des binômes parent-enfant). L’originalité de la démarche, explique Julien Duffé, du Parisien, c’est que ces hébergements seront situés à proximité immédiate d’une résidence des petits frères des Pauvres : « les couples pourront prendre des repas, suivre des ateliers artistiques ou culturels, discuter avec les autres couples du programme », précise Ludivine Grimber, chargée de mission. Et ce lieu pourra aussi servir d’hébergement temporaire au malade dans le cas où l’aidant voudra souffler, s’absenter ou s’il doit lui-même être hospitalisé ». Des partenariats ont aussi été signés avec la maison de santé Pyrénées-Belleville toute proche et un service de soins infirmiers à domicile afin d’assurer un suivi médical optimum. Enfin, des bénévoles apporteront régulièrement conseils et renseignements pratiques aux couples engagés dans la démarche. « On a essayé de prendre en compte l’intégralité des problèmes que peuvent rencontrer ces couples », souligne Ludivine Grimber, « avec un objectif : faire en sorte qu’ils puissent rester ensemble le plus longtemps possible malgré la maladie. Et retarder voire empêcher l’entrée des personnes malades en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ». Les couples bénéficieront de loyers modérés (600 à 1 200 euros par mois en fonction des revenus). « Ce programme est une première et il est très innovant, reconnaît la responsable du projet. Le but est vraiment de créer une dynamique pour éviter que le couple s’isole et ne sorte plus. Sans compter qu’il est prouvé que la stimulation fait reculer la maladie ».
www.leparisien.fr, 15 janvier 2017.