Dépression des aidants

Le centre de gérontologie de l’Institut polytechnique de Virginie (Blacksburg, Etats-Unis) a étudié les symptômes dépressifs (indicateur de bien-être) chez cent six aidants familiaux « partenaires de soins » (care partners) de personnes atteintes de déficit cognitif léger vues en centre mémoire. Les déterminants de la dépression sont une mauvaise santé, une faible importance perçue de la religion, une faible connaissance de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, une préoccupation plus importante par rapport aux symptômes de la personne malade, une moindre maîtrise de l’environnement, un fardeau perçu plus lourd, une utilisation plus fréquente de stratégie pour faire face à la situation, et un soutien social accru. Les aidants parlent de dimensions multiples du stress, d’épuisement et de frustration, indépendamment de la dépression. La relation d’aide au stade du déficit cognitif léger apparaît donc complexe, même pour un rôle d’aidant débutant, et le soutien à apporter devrait viser à réduire la culpabilité da l’aidant (self-blame), améliorer sa capacité à faire face (coping skills), soutenir sa capacité à maîtriser l’environnement, prendre soin de sa santé, rechercher et accepter le répit, et communiquer efficacement avec la personnes atteinte de déficit cognitif léger et les personnes clé.
Les services de psychologie et de psychiatrie de l’Université de Kitasato (Kanagawa, Japon) ont étudié l’épuisement de quatre-vingt-quatre aidants familiaux de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer vivant à domicile. Les niveaux d’épuisement les plus élevés sont constatés chez les aidants les plus déprimés, et ayant une faible qualité de vie.

Gerontologist. Bliezsner R et Roberto KA. Care Partner responses to the onset of mild cognitive impairment. 2 Juin 2009. Arch Gerontol Geriatrics. Takai M et al. The experience of burnout among home caregivers of patients with dementia: relations to depression and quality of life. Juillet-août 2009.