Dépendance : qu’en pensent les syndicats ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
25 mars 2011

Jacques Lefèvre, de la CGT Retraités du Nord, préfère au mot dépendance celui de perte d’autonomie, plus globale. Pour les syndicats, la situation ne serait pas si noire : ils rejettent la « logique alarmiste » du gouvernement, qui vise à « faire passer la pilule de la privatisation » de la prise en charge. Chantal Defauquet, de l’UNSA Retraités du Nord, rejette l’hypothèse de nouveaux financements (recours sur succession, assurance privée, augmentation de la CSG…) : « pour nous, il est incohérent de recréer quelque chose alors qu’un système existe déjà : la Sécurité sociale. La Sécu est là pour les malades, mais pas pour la perte d’autonomie, alors que cette dernière est la plupart du temps liée à une maladie. C’est illogique ». Les syndicats souhaitent la création d’un risque « perte d’autonomie », géré par la sécurité sociale, qui prendrait le relais de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), jugé insuffisante et inégalitaire.  Les syndicats proposent de privilégier la prévention « qui coûtera toujours moins cher que le curatif » : dépistages, prévention des chutes, ateliers mémoire… Ils préfèrent le maintien à domicile aux placements onéreux en maison de retraite. Et pour le financement ? « D’ici à 2025, il faudra trouver dix milliards de plus par an. Aujourd’hui, on nous parle des dépenses mais pas des recettes. Or si le PIB (produit intérieur brut) continue d’augmenter au rythme actuel, cela suffira à financer les nouvelles dépenses ». 

www.lavoixdunord.fr, 21 mai 2011.