Dépendance : qu’en pensent les bénévoles ? (2)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
10 juin 2011

Pour le collectif, « les bénévoles des associations agissent dans la proximité pour lutter contre l’isolement des personnes souffrant de solitude. Ils ne sont ni un substitut de l’aidant familial, ni un substitut des professionnels et leurs interventions ne doivent en aucun cas minorer le plan d’aide. Vivre des relations affectives proches et régulières retarde l’apparition des pertes de mobilité et même, comme certaines études le confirment, les troubles liés aux maladies neurodégénératives. L’accompagnement relationnel bénévole participe donc à la prévention de la perte d’autonomie, au maintien des personnes à domicile, favorise l’accès aux aides, aux services, aux droits et facilite l’intervention des professionnels. Il évite bien souvent les placements d’urgence en établissement et améliore les conditions de retour à domicile en cas d’hospitalisation. Il est particulièrement essentiel dans les périodes de vulnérabilité (perte d’un conjoint, maladie, rupture…). L’aide bénévole centrée sur la relation inter personnelle entre deux « citoyens » intervient aussi bien dans des contextes très médicalisés qu’à domicile ou en établissement. Ces relations de proximité participent à une veille efficace auprès des personnes isolées les plus vulnérables en cas d’urgences climatiques ou pandémiques ». Mais, poursuit le collectif, « le bénévolat ne doit pas être instrumentalisé. Il doit être organisé en associations indépendantes. Ce qui motive l’engagement est de pouvoir choisir librement les valeurs et le collectif que l’on veut défendre, de pouvoir influencer un projet commun qui évolue, d’innover et d’exprimer des positions issues de l’expérience. Chaque association a son identité, son histoire et sa culture propres qui doivent être respectées. Par ailleurs, si les relations informelles de proximité, telles que le voisinage, doivent être encouragées, pour être assumées à long terme elles devraient pouvoir s’adosser sur la forme associative d’organisation qui rend la charge plus collective lorsque la personne demande des soins rapprochés ou dans la durée ».