Dépendance : qu’en pensent les associations ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 mars 2011

Certains éléments du discours du président de la République au Conseil économique et social le 8 février 2011 ont « heurté » la FNAPAEF (Fédération nationale des associations de personnes âgées en établissement et de leurs familles). Nicolas Sarkozy avait par exemple déclaré : « je souhaite que la question de la responsabilité des familles soit au cœur de la réflexion parce qu’elle est au cœur de la solidarité entre les générations et de la transmission ». Joëlle Le Gall, présidente de la FNAPAEF, réagit : « de quelle responsabilité s’agit-il ? Du devoir de puiser dans leurs réserves financières pour aider leurs proches fragilisés par le handicap ? Du devoir de partager ce qu’il restera de la succession, c’est-à-dire d’être doublement pénalisées, alors que les bien-portants, eux, ne seront pas concernés par la solidarité nationale » ?

L’association Adessadomicile déclare « primordial » le recours systématique à une prévention de la perte d’autonomie, « notion indissociable de celle de protection de la personne », et juge préférable d’utiliser le terme de perte d’autonomie que celui de dépendance. Pour Adessadomicile, la perte d’autonomie n’est pas une fatalité : moins de 10% des personnes seront concernées dans leur vie. Il s’agit donc bien d’un risque, au même titre que la maladie, ce qui implique une couverture dans les mêmes conditions ». L’association revendique « un droit universel à compensation de la perte d’autonomie qu’elle soit due à l’âge ou au handicap », la suppression de la barrière d’âge de soixante ans, la nécessité d’une prévention physique, psychique et économique. « La prévention, facteur de longévité en bonne santé et d’autonomie, doit faire partie de la future loi et être financée en conséquence ». L’association souhaite « des plans de compensation prenant en compte les besoins de chacun, l’intervention de professionnels qualifiés et encadrés, la mise en place de plateformes uniques de la perte d’autonomie, et un financement basé sur la solidarité nationale. Adessadomicile se déclare opposée à tout gage du patrimoine ou recours sur succession.