Dépendance : quelle politique de prévention ? (1)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
08 juillet 2011

Le sénateur de Loire-Atlantique André Trillard a remis au président de la République un rapport proposant de définir une nouvelle politique de prévention de la dépendance  des personnes âgées fondée sur des principes et des actions partagés par l’ensemble des personnes auditionnées, afin de mieux dépister les premiers signes de fragilité en amont de la perte d’autonomie ; promouvoir l’activité des seniors ; cibler des consultations de prévention vers les populations les plus vulnérables ; lutter efficacement contre les dépendances évitables, encourager le maintien dans le milieu de vie ordinaire. La meilleure gestion de son capital santé concerne toute la population par l’action d’une prévention tout au long de la vie. Les politiques publiques doivent permettre prioritairement d’améliorer l’accès de tous à cette prévention afin de réduire les fortes disparités et inégalités rencontrées ». Un tiers des personne âgées de soixante-cinq ans et plus sont jugées « fragiles », car elles présenteraient certains symptômes (perte de poids, anorexie, faiblesse musculaire, fatigue, lenteur) qui les exposeraient particulièrement à une perte d’autonomie en cas de stress, qu’il s’agisse d’une chute, d’une maladie ou d’un deuil. Pour le Professeur Françoise Forette, directrice de la Fondation nationale de gérontologie, la majorité des dépendances est consécutive aux maladies dites « liées à l’âge ». La deuxième cause de dépendance serait la « fragilité ». La troisième de ces causes est l’inactivité ou, de façon plus générale, le mode de vie. La quatrième regroupe la maladie d’Alzheimer et les troubles cognitifs apparentés. « Ce sont ces quatre puissants vecteurs sur lesquels doivent reposer prioritairement les politiques publiques de prévention de la dépendance des personnes âgées », estime le rapport Trillard, qui préconise de lancer une campagne nationale en faveur du bien vieillir, insistant sur un style de vie adapté, qui pourrait se poursuivre dans les entreprises. L’élu recommande des consultations de prévention, par exemple au moment du départ en retraite ou ciblées sur les personnes les plus vulnérables (allocataires du minimum vieillesse, personnes non couvertes par une mutuelle, ou revenant à domicile après hospitalisation).

www.dependance.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_trillard_version_definitive_13juillet.pdf (texte intégral). Juin 2011. www.la-croix.fr, www.agevillagepro.com, 18 juillet 2011. www.rtl.fr, 13 juillet 2011.