Dépendance : que sait-on vraiment ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« L’attachement et les dépendances au domicile sont des signaux de maintien en activité et en vie qui participent au sentiment de sécurité », selon Christine Patron, responsable de la commission accueil et hébergement du Coderpa (Comité départemental des retraités et des personnes âgées de Paris. L’espace privé reste un repère social, psychique et protecteur de l’identité, ce qui explique les drames vécus lorsque les personnes âgées le quittent ou lorsque des professionnels veulent à tout prix y apporter plus de confort, de sécurité ou d’aide sans prendre garde à la nécessité d’un travail préalable pour que l’habitant ait le temps d’apprivoiser le changement. Mais désormais, c’est aussi au-delà du domicile que la réflexion doit se porter. Comme le souligne Paulette Guinchard-Kunstler, ancienne secrétaire d’Etat aux Personnes âgées, c’est bien « penser la ville et les campagnes » dont il est question aujourd’hui pour que les liens sociaux et intergénérationnels viennent en soutien des capacités perdues de certains de nos concitoyens. Marylène Ferrand, architecte, passe en revue les solutions innovantes pour vieillir chez soi autrement. L’ « habitat kangourou », par exemple, superpose deux appartements, la personne âgée logeant au rez-de-chaussée et un jeune couple ou une famille non liée familialement à l’étage. Les jeunes ont un loyer bon marché en échange de l’attention qu’ils portent au cohabitant. Mais les réponses ne peuvent être uniquement techniques ou sanitaires ; elles doivent permettre aux personnes âgées de ne pas se sentir exclues d’une société qui ne marche pas à la même vitesse qu’elle. Le Cleirppa (Centre de liaison, d’étude, d’information et de recherche sur les problèmes des personnes âgées) publie les actes du colloque « Vieillir chez soi, un enjeu de société » du 13 novembre 2008.
Cleirppa.Vieillir chez soi, un enjeu de société. Des représentations de l’âge aux usages de l’habitat. Hors série, avril 2009.