Dépendance : professionnaliser les emplois du grand âge
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pour le président de la République, « les emplois qui accompagnent le grand âge ne doivent pas être considérés comme des petits boulots, des boulots au rabais que l’on fait faute de mieux, sans en avoir le goût, sans y être préparé, avec le sentiment qu’il ne s’y attache aucune reconnaissance sociale ». Il faut « les professionnaliser, valider les acquis de l’expérience, améliorer les conditions de travail et de rémunération, ne pas les laisser dans la précarité, avec le sentiment d’une absence totale de perspective ».
« Former, recruter, manager… certes, mais encore faut-il attirer des professionnels vers les métiers du grand âge, dont l’image reste peu flatteuse dans l’opinion publique », écrit Annie de Vivie, d’AgeVillage. « Et, une fois recrutés, formés, il faudra manager ces équipes, les motiver, les reconnaître, leur proposer des projets moteurs pour avancer chaque jour dans un prendre soin respectueux des personnes accompagnées, à leur domicile ou en établissement d’accueil ». Pénibles, déprimants, nécessitant la vocation ? Au cœur de la condition humaine, l’image de ces métiers va évoluer, assure Annie de Vivie. Ils sont emprunts d’humanisme, d’émotions, de rires, mais aussi de savoirs, de techniques, de savoir-faire. Ils jonglent aujourd’hui entre le prendre soin, les soins parfois très techniques, et le lien social (avec l’environnement local), la créativité (avec les artistes), les technologies (de l’information notamment) ».
www.elysee.fr, 8 février 2011. Actualités sociales hebdomadaires, 9 février 2011. www.agevillagepro.com, 22 février 2011.