Dépendance : peut-on la prévenir ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pour Jean-François Toussaint, du Haut Conseil de Santé publique, il existe une large série de situations qui permettent, en toute sécurité et avec une très forte accessibilité pour les seniors dépendants ou non, d’améliorer la mémoire, l’entretien des capacités cognitives, la prévention cardio-vasculaire, la prévention des chutes ou des troubles respiratoires. Mais quel sera l’impact de la crise sur les vulnérabilités et sur les solidarités, compte tenu du coût actuel estimé à seize milliards d’euros et des difficultés de certains acteurs ?
Pour Françoise Forette, directrice de la Fondation nationale de gérontologie, la prévention de la dépendance doit s’appuyer sur quelques principes simples : l’âge n’est jamais responsable, en soi, de la dépendance ; le très grand âge peut être responsable de fragilité ; la dépendance est toujours liée à une maladie ; sa prévention repose sur l’hygiène de vie et l’éradication des facteurs de risque de maladies ; la prévention doit être mise en oeuvre tout au long de la vie ; elle doit combattre les inégalités majeures ; elle doit être développée dans les entreprises, prises comme un milieu de vie, et en prolongeant l’activité. Françoise Forette souhaite dédramatiser la dépendance : seulement 7% de la population âgée de soixante à cent-dix ans est dépendante. La dépendance augmente avec l’âge, mais touche moins de 5% de la population avant quatre-vingts ans. Ce taux passe à 17.7% entre quatre-vingts et quatre-vingt-neuf ans, et 42.6% après quatre-vingt-dix ans.
Fondation du risque. La dépendance : que sait-on vraiment ? Actes du colloque du 4 décembre 2008. Mars 2009.