Dépendance : la réforme attendra
Droit des personnes malades
La réforme de la dépendance est reportée sine die, au moins à début 2012. C’est la quatrième fois depuis 2007, compte Vincent Collen, des Echos. Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la cohésion sociale, déclare que « cette réforme viendra », tout en expliquant que « la crise financière mondiale que nous rencontrons nous empêche, pour le moment, de mettre en œuvre un financement massif pour les années à venir ». « Il n’y aura pas de mesures supplémentaires financières dans les lois budgétaires », a-t-elle affirmé, en indiquant toutefois que le projet de loi de financement de la sécurité sociale pourrait contenir des aides aux services d’aide à domicile, les besoins ayant été chiffrés à cinquante millions d’euros. « Il est évident que la dépendance ne sera pas traitée avant la présidentielle », remarque Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE (Office français de la conjoncture économique), qui juge que « la France n’a aucune raison d’annoncer aujourd’hui des dépenses futures qui inquièteraient les marchés ».
Le Premier ministre François Fillon a annoncé que « traiter ce dossier dans l’urgence ne serait pas responsable ». Pour l’UNA (Union nationale à domicile), cette phrase est « inacceptable, voire insultante pour l’ensemble des acteurs travaillant sur ce sujet depuis des années. France Alzheimer juge cette décision « incompréhensible et inopportune » et « ne voit pas l’année 2012 avec confiance pour faire avancer ce sujet ». « Sans s’attendre à une réforme d’envergure », écrit Annie de Vivie d’Agevillage.com, les fédérations professionnelles « espéraient la mise en place d’une enveloppe d’un milliard d’euros pour pallier les urgences ».
Les Echos, www.challenges.fr, www.lefigaro.fr, www.leparisien.fr, Actualités sociales hebdomadaires, 25 août 2011. www.francealzheimer.org, La Tribune, 26 août 2011. www.agevillagepro.com, 29 août et 6 septembre 2011. AFP, Le Monde, 2 septembre 2011.