Dépendance : la gestion familiale

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 février 2011

Pour Marie-Eve Joël, « une personne âgée en perte d’autonomie et avec des troubles neuro-dégénératifs est souvent peu apte à gérer son budget et sa propre prise en charge, mais pas toujours prête à déléguer cette tâche à ses enfants. C’est l’aidant principal qui est amené à dire la réalité économique à son parent en perte d’autonomie, à lui expliquer qu’il faut vendre un bien familial s’il n’y a plus assez d’argent, ou qu’il faut aller en établissement si le maintien à domicile devient impossible. C’est également lui qui entre, par anticipation, dans les questions d’héritage. En outre, cet aidant doit gérer non seulement ses propres affaires économiques, mais aussi celles de ses parents dans un contexte où l’on prend en compte les incapacités physiques, un peu les incapacités psychologiques et pas du tout les incapacités économiques. Il lui faut par ailleurs gérer la « PME familiale », accepter un défilé permanent à la maison, adapter sans cesse l’organisation familiale et la prise en charge (…). Il est également nécessaire de gérer la maltraitance financière. Les personnes âgées se font voler assez fréquemment, pour des sommes parfois importantes et selon différentes formes : services à la personne surpayés, abus de faiblesse, réalisation du patrimoine à l’insu de la personne âgée… Tous ces problèmes de gestion sont au moins aussi importants que les problèmes financiers. Il faut s’en préoccuper ».

Assemblée nationale. Commission des affaires sociales. Compte-rendu de réunion n°24, 26 janvier 2011. www.assemblee-nationale.fr/13/cr-soc/10-11/c1011024.asp(texte intégral).