Dépendance, épargne, assurance : qu’en pensent les Français ? (2)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
25 mars 2011

Peut-on toucher à l’assurance-vie pour financer la dépendance ?  Un sondage Ipsos/Logica Business Consulting montre l’attachement des Français à ce placement financier à long terme. Détenue par un ménage sondé sur deux, l’assurance vie est jugée par les épargnants comme un moyen fiable et sûr d’épargner (66 %), populaire (62 %) et constituant un bon moyen de préparer sa retraite (61 %). Le régime fiscal est jugé intéressant pour 59 % des sondés. Il est donc logique que 59 % des souscripteurs de contrats d’assurance vie envisagent de changer leur stratégie d’épargne en cas de durcissement du régime fiscal de l’assurance vie.

La revue Capital fait le point sur l’option dépendance proposée par certains contrats d’assurance-vie. Cette option, qui peut être activée par le titulaire, ne fonctionne que pour les bénéficiaires qui acceptent de sortir de leur contrat sous forme de rente viagère. En cas de dépendance, la rente touchée est majorée, en général doublée. La contrepartie du versement de la rente est l’aliénation du capital. La rente viagère est moins fiscalisée que si elle provenait d’un produit de retraite classique (de type PERP). Seule une fraction du montant est taxée et soumise aux prélèvements sociaux de 12.3% selon l’âge de l’assuré (la part taxable est de 30% pour une personne âgée de soixante-dix ans ou plus). Si le titulaire devient dépendant, la rente touchée est totalement exonérée d’impôt. Son coût dépend des contrats, mais en général, les frais d’arrérage (frais administratifs prélevés par l’assureur pour transformer le capital en rente) s’élèvent à environ 3% du capital transformé en rente classique. Mais l’option dépendance des contrats d’assurance vie ne fonctionne, dans la majorité des cas, qu’en cas de dépendance totale et ne comporte pas de volet d’assistance.

www.ffsa.fr, 7 avril 2011. www.capital.fr, 31 mars 2011.