Dépendance : enjeu électoral, enjeu assurantiel (5)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
18 janvier 2012

L’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), propose aux candidats à l’Elysée un « programme présidentiel » invitant les postulant à souscrire à toute une suite d’engagements à mettre en œuvre : « une fois élu(e) chef de l’Etat, je mettrai en place une prise en charge pertinente et adaptée pour l’ensemble de nos concitoyens les plus fragiles (…) à travers l’instauration d’un droit fondamental : celui de vivre à domicile ; la garantie d’une prise en charge globale de toutes les personnes fragiles, avec des réponses adaptées à leurs besoins (…) ; la mise en place d’une politique de prévention ambitieuse bénéficiant de financements dédiés, en collaboration avec des professionnels de la santé et du social,  notamment sur les  questions de  chutes, d’adaptation des logements aux différentes formes de handicap,  de nutrition, d‘isolement,  et de maltraitance ; le soutien aux solidarités familiales ». « J’assurerai une organisation du secteur  de l’aide et des soins à domicile  de qualité, répondant aux besoins sociaux, à travers le renforcement des efforts déjà réalisés en matière de professionnalisation, en assurant la reconnaissance de son coût :  accentuer  l’attractivité des métiers des services à la personne ; assurer de véritables parcours professionnels aux salariés du secteur ; permettre la continuité de la qualité et de la sécurisation des interventions à domicile comme en structures d’accueil (…) ; une meilleure articulation des politiques sociale, médico-sociale et familiale  pour une lutte plus efficace contre les différentes formes de fragilité : coordination des équipes d’aide et de soins à domicile (intervenants médico-sociaux, ergothérapeutes, psychologues…) et des équipes  de  médecins, services hospitaliers, services sociaux…, afin de proposer une prise en charge complète des personnes fragiles ; le renforcement des services d’aide et de soins dans leur rôle d’acteurs de la prévention – qu’elle soit sociale, médicale, familiale… – , observateurs privilégiés des évolutions et  garants d’une partie du lien  social ; l’élargissement  et l’officialisation  de  la refondation de l’aide à domicile,  une réforme actuellement testée dans  plusieurs départements et  élaborée au bénéfice des collectivités territoriales comme des acteurs du secteur ; la mise en place d’un fonds d’intervention pour venir en aide aux structures d’aide à domicile les plus en difficulté, afin de préserver l’accompagnement des personnes les plus fragiles – personnes âgées, personnes en situation de handicap et familles en difficulté -, et de maintenir des milliers d’emplois  de proximité partout en France ; la garantie d’un financement dédié et plus conséquent pour les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Je garantirai un financement juste et à la hauteur des enjeux auxquels notre société doit faire face, à travers la mise en place d’un financement équitable basé avant tout sur la solidarité nationale, selon le principe fondamental de « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». La limitation du recours à l’assurance privée et la suppression de tout principe de recours sur succession. Ce financement devra répondre aux enjeux conséquents des évolutions démographiques et sociétales de notre pays, sans alourdir la dette publique ».

www.una.fr/adherents/downloadfichier?id=12539, Actualités sociales hebdomadaires, 10 février 2012.