Dépendance

« Contrairement à une idée reçue, le problème de la dépendance touche statistiquement relativement peu d’individus », écrit le psychosociologue Jean-Jacques Amyot, directeur de l’OAREIL (Office aquitain de recherches, d’études, d’information et de liaison sur les problèmes des personnes âgées) à Bordeaux et chargé de cours aux Universités de Bordeaux-2 et Bordeaux-3 : « actuellement, 7% des personnes âgées de plus de soixante ans sont dépendantes en raison d’une maladie invalidante, soit un peu plus d’un million de personnes, dont plus des deux tiers ont la maladie d’Alzheimer ou une autre forme de démence. Des incertitudes fortes demeurent sur la prévalence de la dépendance dans les années à venir, notamment du fait de comportements des seniors d’aujourd’hui en matière de prévention, sensiblement différents de ceux de leurs aînés. » Jean-Jacques Amyot propose quelques « briques d’une réflexion prospective ». Les facteurs à prendre en compte, selon lui, sont notamment la répartition des rôles sociaux des hommes et des femmes, le vieillissement cérébral, l’espérance de vie, le fonctionnement des constellations familiales, la grand-parentalité, l’accompagnement du grand âge, l’effectif des aidants familiaux.

Les Cahiers de la FNADEPA, juin 2012.