Déni

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 janvier 2010

Pour le neurologue Christian Derouesné, professeur émérite à l’Université Paris-VI, le fait qu’une personne atteinte de lésions cérébrales méconnaisse ses troubles ou nie être malade peut constituer une mesure de protection contre un événement traumatisant, mais peut à l’inverse avoir des conséquences négatives pour la personne et sa prise en charge thérapeutique. Cette méconnaissance est souvent partielle et coexiste avec un certain degré de connaissance implicite. Pour le Professeur Derouesné, l’opposition entre conception neurologique (anosognosie : absence de conscience de la maladie) et psychopathologie (déni) devrat être remplacée par une approche intégrative prenant systématiquement en compte les différentes dimensions (neurologique, neuropsychologique, psychopathologique et psychosociale) impliquées dans ce mécanisme de la méconnaissance, afin de mieux adapter la réponse thérapeutique.

Psychol Neuropsychiatr Vieil. Derouesné C. La méconnaisssance de la maladie ou de ses conséquences dans les affections cérébrales : un phénomène complexe et multi-dimensionnel. Décembre 2009.