Démence et maltraitance

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juillet 2010

Pour le Dr Florence Bonté, médecin responsable de l’hôpital de jour psychogériatrique Notre-Dame-de-Bon-Secours du groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph, si le réseau national associatif ALMA a permis de rompre avec un silence lourd, la prévalence de la maltraitance reste encore largement sous-estimée faute d’outils d’évaluation validés et d’une démarche systématisée. La prise en charge des personnes dans une filière mémoire, incluant un hôpital de jour d’évaluation diagnostique et un hôpital de jour psychogériatrique de suivi permet un accompagnement des personnes malades et des aidants, tout au long de la pathologie démentielle, et est à même de déceler des situations de mauvais traitements et d’y répondre de manière adaptée. Le Dr Bonté présente les caractéristiques d’une petite série de dix personnes atteintes de démence vivant à domicile, victimes de maltraitance. Les violences verbales concernent un cas de maltraitance sur deux et les négligences passives huit cas sur dix. Dans 70% des cas, on observe des conflits familiaux. 90% des problématiques ont pu être résolues après une prise en charge moyenne de six mois en hôpital de jour psychogériatrique.

Neurologie Psychiatrie Gériatrie. Bonté F. Maltraitances et démences : pertinences de prise en charge en hôpital de jour psychogériatrique. Juin 2010.