Démence et dépendance

Société inclusive

Date de rédaction :
23 mai 2015

À partir des données de l’étude Dépendance des patients atteints de la maladie d’Alzheimer en France, Thomas Rapp, directeur adjoint du Laboratoire interdisciplinaire de recherche appliquée en économie de la santé (EA4470) à l’Université Paris-Descartes, et l’équipe du Professeur Bruno Vellas au gérontopôle de Toulouse, ont calculé les dépenses non médicales en utilisant des méthodes microéconomiques d’évaluation des coûts et la demande de temps informel (heures par mois), recueillie à l’aide du questionnaire d’utilisation des ressources dans le démence (RUD). Le fardeau associé à l’aide informelle apportée par les aidants a été mesuré grâce à l’échelle de Zarit. Les chercheurs ont modélisé la corrélation entre l’éligibilité à l’APA (aide personnalisée à l’autonomie) et ces trois variables. Plus l’aide informelle est importante, plus le fardeau des aidants est élevé, et plus les dépenses d’aide sont élevées. Pour les auteurs, la grille AGGIR (autonomie gérontologie groupes iso-ressources) est utile pour cibler les personnes ayant les besoins les plus importants et induisant les coûts d’aide les plus élevés. Les ressources publiques pourraient être utilisées pour un meilleur soutien aux réseaux d’aidants, en finançant des programmes dédiés à réduire leur fardeau.

Rapp T et al. An Analysis of the Public Financial Support Eligibility Rule for French Dependent Elders with Alzheimer’s Disease. Value in Health, 5 juin 2015. www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1098301515018495.