Démence à corps de Lewy : la perception du temps

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Date de rédaction :
15 juin 2016

La démence à corps de Lewy serait la deuxième cause de maladie neurodégénérative chez les personnes âgées en France après la maladie d’Alzheimer. Ses critères diagnostiques ne cessent d’évoluer. La perception du temps, nécessaire au maintien de l’autonomie, requiert le bon fonctionnement de la mémoire, des fonctions exécutives et de l’attention. Pour la première fois, elle a été étudiée chez des personnes atteintes de la maladie à corps de Lewy. Blandine Lesimple, du service de réanimation neurochirurgicale de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) et ses collègues ont analysé la perception du temps à travers différentes épreuves chez sept personnes malades et sept personnes d’un groupe témoin. Pour chaque groupe ont été testées la mémoire temporo-spatiale, les connaissances sémantiques sur le temps, la perception de rythmes et l’estimation verbale de durée. Un nombre d’erreurs plus important a été observé chez les personnes malades dans la lecture de l’heure et la perception des rythmes. Les troubles résulteraient d’une altération de l’horloge interne, en lien avec des troubles des fonctions exécutives.

Lesimple B et al. Étude préliminaire de la perception du temps chez les patients présentant une démence à corps de Lewy. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2016 ; 14(2): 213-220. 1er juin 2016. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27277153.