Déficit de l’olfaction et neurodégénérescence : quel lien ? (2)
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Une étude menée par l’équipe de Luca Rozzini, du département de neurologie de l’Université de Brescia (Italie), auprès de quatre-vingt-huit personnes atteintes de déficit cognitif léger et quarante-six personnes sans troubles cognitifs, suivies pendant deux ans, montre que l’identification des odeurs (test CA-SIT) est normale chez 40% des personnes atteintes de déficit léger, les 60% restants ayant un déficit olfactif modéré. Après deux ans, 47% de ces personnes ayant un déficit olfactif ont progressé vers une démence, contre 11% des personnes sans déficit olfactif. Le risque de progression vers la démence à deux ans est associé à deux facteurs indépendants : un score cognitif plus bas à l’inclusion dans l’étude (test MMSE-mini-mental examination ; risque multiplié par 1.9) et un déficit olfactif (risque multiplié par 5.1). Pour les auteurs, cette étude confirme l’intérêt d’une mesure de l’identification des odeurs dans les centres mémoire pour identifier les patients à risque de développer une démence.
Conti MZ et al. Odor Identification Deficit Predicts Clinical Conversion from Mild Cognitive Impairment to Dementia Due to Alzheimer’s Disease. Arch Clin Neuropsychol, 12 mai 2013. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23669447.