Déficit cognitif léger : un diagnostic instable

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Date de rédaction :
23 novembre 2012

En Australie, une étude menée par Henry Brodaty, du centre de recherche collaborative sur la démence à l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud à Sydney, auprès de neuf cents personnes âgées de soixante-dix à quatre-vingt-dix ans, vivant à domicile et suivies pendant deux ans, montre une incidence du déficit cognitif léger de 104.6/1000 personnes-années (156.8/100 pour les hommes, 70.3/1000 pour les femmes). Le taux de progression du déficit cognitif léger à la démence est de 4.8% (9.1% pour le déficit cognitif léger multi-domaines avec perte de mémoire). Plus d’un quart (28.2%) des personnes atteintes de déficit cognitif léger à l’inclusion n’ont plus de troubles cognitifs au suivi. La stabilité du diagnostic peut être affectée : changer le seuil d’incapacité multidomaine réduit la prévalence du déficit cognitif léger de 36.7% à 5.7%, l’incidence à 23.5/1000 et accroît le taux de conversion vers une démence à 14.3%.

Brodaty H et al. Mild cognitive impairment in a community sample: The Sydney Memory and Ageing Study. Alzheimers Dement, 27 octobre 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23110866.