Déficit cognitif léger : qu'en pensent les neurologues ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 août 2009

Le déficit cognitif léger est une catégorie diagnostique de recherche qui entre peu à peu dans la pratique clinique. Une enquête américaine, menée par l’Université du Michigan à Ann Arbor, la Mayo Clinic de Rochester, l’Université de Pennsylvanie à Philadelphie et l’Université de Boston, auprès de quatre cent vingt neurologues, montre que 90% d’entre eux reconnaissent le déficit cognitif léger comme diagnostic. Ils font en routine des recommandations de surveillance et de suivi (88%), conseillent leurs patients sur l’exercice physique (78%) et mental (75%) et communiquent sur le risque de démence (63%). Mais peu de répondants donnent en routine de l’information sur les services de soutien (27%) ou un résumé écrit du diagnostic (15%). La plupart (70%) prescrivent des inhibiteurs de la cholinestérase, la mémantine (39%) ou d’autres traitements (vitamine E, gingko..) étant prescrits moins souvent. Les répondants avancent plusieurs avantages pour le diagnostic de déficit cognitif léger : mettre un nom sur le problème peut aider (91%) ; impliquer le patient dans la planification financière (87%) ; motiver le patient pour des activités de réduction du risque (85%) ; aider la famille à la planification financière (72%) ; prescrire des médicaments utiles pour traiter le déficit cognitif léger (65%). Certains répondants évoquent les désavantages à utiliser le déficit cognitif léger comme diagnostic clinique : un diagnostic précis et fiable est difficile (23%) ; ils préfèrent généralement le décrire comme maladie d’Alzheimer précoce (21%) ; un diagnostic peut inquiéter inutilement (20%).

ICAD 2009. Roberts S et al et al. Clinical practices regarding mild cognitive impairment (MCI) among neurology service providers. Presentation S4-04-04. 15 juillet 2009.