Déficit cognitif léger, démence et mortalité : facteurs de risque dans la dernière partie de la vie

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Date de rédaction :
17 décembre 2016

Une étude menée par l’équipe du Pr Henry Brodaty, du centre de recherche collaborative sur la démence de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud à Sydney (Australie) a suivi, pendant six ans, neuf cents personnes vivant à domicile, âgées de soixante-dix à quatre-vingt-dix ans et sans démence à l’inclusion. À la fin du suivi, 9.5% des participants ont développé une démence et 13% sont décédés. Une personne sur trois (33%) avait un déficit cognitif léger à l’inclusion. Parmi celles-ci, 28% ont retrouvé une cognition normale dans les deux ans. Plusieurs facteurs sont associés à la survenue à six ans du déficit cognitif léger et de la démence : l’avancée en âge, le déficit cognitif léger à l’inclusion (risque multiplié par 5.75), un déficit olfactif, une vitesse de marche réduite et la présence du gène APOEε4 (risque multiplié par 1.84).  Tous ces facteurs sont associés à une augmentation de la mortalité. Les personnes ayant une cognition normale courent un plus grand risque de développer une démence s’ils ont déjà eu un épisode de déficit cognitif léger.

Lipnicki DM et al. Risk Factors for Mild Cognitive Impairment, Dementia and Mortality: The Sydney Memory and Ageing Study. J Am Med Dir Assoc, 31 décembre 2016. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28043804.