Déclin cognitif : un processus lent dans deux cas sur trois
Recherche
Une étude multicentrique américaine, menée par Kathleen Hayden, du centre de recherche Alzheimer de l’Université de Durham (Caroline du Nord), a suivi pendant quinze ans la trajectoire cognitive de mille quarante-neuf membres du clergé catholique (Religious Orders Study). Le déclin cognitif est lent dans 65% des cas (-0.04 écart-type/an), modéré dans 27% des cas (-0.17 écart-type/an) et rapide dans seulement 8% des cas (-0.57 écart-type/an). Lorsqu’il existe un déclin cognitif important, il est corrélé aux processus neuropathologiques. Dans cet échantillon, concluent les auteurs, la forme la plus fréquente de déclin cognitif est extrêmement lente et n’est perceptible que sur une échelle de temps qui se mesure en décennies et non en années. S’ils sont confirmés, ces résultats suggèreraient que les changements cognitifs liés à l’âge en soi seraient minimes, mettant en avant l’importance de mieux comprendre, en revanche, les pathologies liées au vieillissement qui peuvent diminuer le fonctionnement cérébral.
Hayden KM et al. Cognitive decline in the elderly: an analysis of population heterogeneity. Age Ageing 2011; 40(6): 684-689. Novembre 2011.