Déclin cognitif : spécificités socio-culturelles

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 septembre 2010

L’identification de personnes âgées à risque élevé de déclin cognitif futur est souvent difficile, notamment lorsque les personnes malades appartiennent à une minorité ethnique. Les services de neurologie et psychiatrie de l’Université de Californie à Davis et le service d’épidémiologie de l’Université du Michigan à Ann Arbor (Etats-Unis) ont étudié, à partir d’une cohorte prospective longitudinale de mille huit cent personnes âgées d’origine hispanique (Sacramento Area Latino Study on Aging), un échantillon de six cent trente-neuf personnes sans troubles cognitifs ou atteintes de déficit cognitif léger ou de démence, suivies pendant sept ans. 63% ont passé les tests cognitifs en espagnol. Un faible niveau d’éducation, de faibles scores aux tests neuropsychologiques, et passer les tests en anglais conduisent à des scores cognitifs à l’inclusion plus faibles. Cependant, le déclin cognitif est associé principalement à l’âge et à une faible autonomie dans les activités de la vie quotidienne. L’évaluation par un tiers du déficit fonctionnel, à l’aide de la grille Informant Questionnaire on Cognitive Decline in the Elderly, facile à recueillir dans un contexte clinique, est un outil important pour l’identification des personnes âgées d’origine hispanique à risque élevé de déclin cognitif.

Tomaszewski Farias S et al. Am J Geriatr Psychiatry 2010. Demographic, Neuropsychological, and Functional Predictors of Rate of Longitudinal Cognitive Decline in Hispanic Older Adults. 1er juillet 2010. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20808135.