Déclin cognitif, réserve cognitive, facteurs de risque cardiovasculaire : quel lien ?

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Date de rédaction :
25 mars 2011

Une réserve cognitive élevée (stock de neurones disponibles pour les fonctions cognitives) est associée à un risque réduit de survenue de la démence. Un modèle épidémiologique, portant sur sept mille quatre cents personnes âgées en moyenne de cinquante-six ans et suivies pendant dix ans (cohorte Whitehall II), élaboré par Archana Singh-Manoux et ses collègues, de l’unité INSERM U1018 à l’Hôpital Paul Brousse de Villejuif, en collaboration avec des chercheurs de l’University College de Londres et de l’hôpital Sainte-Périne de Paris, a analysé l’impact de trois marqueurs de la réserve cognitive (la taille, le niveau d’éducation et l’activité professionnelle) sur la mémoire, le raisonnement, le vocabulaire et la fluence verbale) sur le déclin cognitif. Toutes les fonctions cognitives, sauf le vocabulaire, déclinent au fil du temps. Globalement, la performance cognitive est plus élevée dans les groupes ayant la réserve cognitive la plus élevée. La vitesse de déclin cognitif semble plus rapide chez les personnes ayant l’activité professionnelle la plus intense.

La même équipe confirme qu’un profil de risque cardio-vasculaire général élevé (nouveau score de risque de Framingham) est associé à une détérioration de la fonction cognitive. Le déclin est plus rapide chez les hommes.

Singh-Manoux A et al. Does cognitive reserve shape cognitive decline? Ann Neurol, 11 mai 2011.  www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21606085. Kaffashian S et al. Predictive utility of the Framingham general cardiovascular disease risk profile for cognitive function: evidence from the Whitehall II study. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21563209.