« De grandes avancées et des espoirs »
Société inclusive
« Enfin un diagnostic plus sûr », écrit La Fondation pour la recherche sur Alzheimer (IFRAD, sous l’égide de la Fondation pour la recherche médicale), d’après une communication du Pr Bruno Dubois, président de son comité scientifique : « L’enchainement des évènements qui conduisent à la maladie d’Alzheimer est en grande partie décrypté. Tout commence par la formation d’une protéine anormale, la protéine amyloïde. Son accumulation provoque la formation de plaques dans le cerveau. Elle modifie le fonctionnement des neurones, avec la formation de dégénérescences et la mort de certains neurones. Cette mort neuronale se traduit par une atrophie de zones du cerveau comme l’hippocampe. Elle se manifeste par des troubles de mémoire. Les progrès considérables réalisés ces dernières années font qu’il est aujourd’hui possible de détecter chacun de ces évènements. Les plaques amyloïdes peuvent être étudiées par PET scan, qui permet d’obtenir des images du cerveau et de son fonctionnement. Un changement de concentration de protéines anormales est décelable dans le liquide céphalorachidien, après ponction lombaire. L’atrophie de l’hippocampe est visible à l’IRM et il existe des tests qui décèlent les troubles de mémoire spécifiques. Ainsi, on peut désormais poser de façon quasi certaine le diagnostic de la maladie. C’est une véritable révolution ». Et les médicaments ? « Force est de constater que les travaux les plus avancés s’avèrent plutôt décevants, en partie parce que les personnes incluses dans les essais cliniques ont des lésions du cerveau très évoluées. Néanmoins, une nouvelle approche de recherche suscite l’espoir. Elle repose sur la mise au point de médicaments qui bloquent les évènements biologiques à l’origine même de la maladie. Ce faisant, ils pourraient retarder les symptômes et leur aggravation. Ils sont testés actuellement à un stade précoce de la maladie, avec de premiers résultats attendus dès 2013 ».