Critères de diagnostic : quelle influence sur l’épidémiologie de la démence ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 janvier 2011

Le projet national Alzheimer américain donne lieu à de nombreuses publications. Alzheimer’s and Dementia (la revue scientifique de l’Association Alzheimer des Etats-Unis) publie un numéro consacré à l’épidémiologie de la démence et à une analyse critique de ses méthodes. Comment compte-t-on le nombre de personnes malades en Europe et aux Etats-Unis ? Il n’y a pas de méthode de référence, constate Lenore Launer, de l’Institut national du vieillissement (NIA) à Bethesda (Maryland, Etats-Unis). Le degré de certitude du diagnostic (ascertainment) peut s’appuyer soit sur une caractérisation individuelle très détaillée (dite « profonde »), soit à une évaluation standardisée rapide (dite « large »), mettant en avant le fonctionnement individuel dans la vie quotidienne. Profond ou large, quel niveau de précision veut-on pour le diagnostic ? La classification des cas de démence affectera la façon de mesurer l’incidence et la prévalence. Carol Brayne, de l’Institut de santé publique de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), spécialiste des études épidémiologiques en population générale, qui présentent moins de biais de recrutement que les études réalisées sur les personnes consultant en centres spécialisés, propose une histoire comparée de la recherche sur la démence en Europe et aux Etats-Unis et milite pour une harmonisation des méthodes de recherche en épidémiologie des deux côtés de l’Atlantique.

Launer LJ. Counting dementia: There is no one “best” way. Alzheimer’s and Dementia  2011 ; 7(1) : 10-14. Janvier 2011. (texte intégral).  doi : 10.1016/j.jalz.2010.11.003. Brayne C et al. A European perspective on population studies of dementia. Alzheimer’s and Dementia 2011 ; 7(1) : 3-9. Janvier 2011. doi :10.1016/j.jalz.2010.12.003 (texte intégral).