Coût du diagnostic : Pays-Bas, Suède

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Date de rédaction :
13 juin 2015

À supposer qu’il existe un hypothétique traitement stabilisant la progression de la maladie, que coûterait un diagnostic avec des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer totalement fiables (en termes de sensibilité et de spécificité) et quel serait pour la société le bénéfice net d’un tel diagnostic ?  Ron Handels et ses collègues, du centre Alzheimer du Limbourg à l’Université de Maastricht (Pays-Bas) et du département de neurobiologie, sciences de la santé et de la société de l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède), proposent une simulation économique de type coût-utilité. Pour une population âgée en moyenne de 68.3 ans, atteinte de maladie d’Alzheimer à 49% ou de déficit cognitif léger (51%), des marqueurs « parfaits » du liquide céphalo-rachidien permettraient de gagner 0.39 année de vie ajustée à la qualité de vie. L’économie potentielle serait de 33 600 euros, les personnes malades bénéficieraient de deux ans de traitement potentiellement bénéfique et le passage du déficit cognitif léger à la démence serait retardé de 1.3 ans. Le modèle montre un bénéfice potentiel plus élevé des biomarqueurs pour vérifier l’absence de maladie d’Alzheimer (et éviter une insuffisance de traitement) que pour s’assurer de la présence de la maladie d’Alzheimer (éviter l’excès de traitement).

Handels RL et al. Early cost-utility analysis of general and cerebrospinal fluid-specific Alzheimer’s disease biomarkers for hypothetical disease-modifying treatment decision in mild cognitive impairment. Alzheimers Dement, 9 juin 2015.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26071009.