Coordination gérontologique : unité de recours et soins gériatriques (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 février 2012

Eviter les passages inappropriés aux urgences, les hospitalisations injustifiées qui s’éternisent faute de places amont/aval, les surconsommations d’actes, de médicaments, personnaliser la prise en soin : chacun connaît les pistes de réponse, mais il est difficile de passer de la théorie à la pratique, estime Philippe Verger, directeur de la politique gérontologique au CHU de Limoges. Partant du constat que « l’historique des secteurs hospitaliers et médico-sociaux fait que les professionnels qui y travaillent se connaissent peu ou mal », l’unité de secours et de soins gériatriques du service de soins de suite et réadaptation (SSR) ou le service des urgences gériatriques viennent en aide aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) quand un résident accapare trop leurs services. Le numéro d’appel unique pour faciliter les prises de rendez-vous en consultations de spécialistes hospitaliers reste peu utilisé : chacun garde ses habitudes et son réseau. Toutefois, le numéro de régulation donnant accès cinq jours sur sept à l’expertise d’un gériatre est très apprécié. Le service d’hospitalisation à domicile (HAD) en EHPAD connaît ses limites (temps de déplacement, recours en relais aux équipes de services de soins infirmiers à domicile avec un sentiment de concurrence vis-à-vis des équipes soignantes de l’établissement) mais reste apprécié comme un « service après-vente post-hospitalisation » Les équipes mobiles spécialisées (gériatrie, psychogériatrie, soins palliatifs) rassurent les professionnels, renforcent les expertises, réconfortent les personnes malades et les proches. L’UPSAV (unité de prévention, de suivi et d’accompagnement pour bien vieillir) permet des bilans de situation, y compris à domicile, et s’inscrit dans une démarche d’évaluation des pratiques.

www.agevillagepro.com, 13 février 2012.