Coordination des politiques publiques : les limites de la décentralisation (3)
Droit des personnes malades
Jean-François Bauduret note « la réticence des élus à objectiver des besoins non satisfaits », ce qui conduit à « des schémas non réalisés, incomplets ou incantatoires. Il faut reconnaître que l’État, peu désireux de froisser les conseils généraux, n’a rien fait pour proposer une méthodologie adaptée de planification. Et il a rajouté, dans le cadre de la loi HPST, un schéma régional, mais qui porte uniquement sur la partie médico-sociale. Ce qui explique aujourd’hui l’empilement de schémas mal articulés entre eux. » Jean-François Bauduret pense « qu’il serait beaucoup plus simple de transférer à la région une compétence de planification sociale et médico-sociale, ce qui faciliterait aussi la coordination entre le sanitaire – déjà régionalisé – et le social. Mais ce serait revenir sur les niveaux actuels de décentralisation. » Le vice-président du conseil scientifique et d’orientation de l’ANAP estime « qu’on ne devrait plus raisonner exclusivement en termes de catégories d’établissements spécialisés, mais de plateformes polyvalentes de services. Par exemple, pour le secteur des personnes âgées, les nouvelles places devraient être autorisées dans le cadre de pôles gérontologiques, qui réuniraient des services médicalisés, des accueils de jour et des services à domicile, ce qui permettrait d’éviter les ruptures de parcours, notamment entre institution et domicile. »
Actualités sociales hebdomadaires, 22 novembre 2013.