Convergence âge-handicap : qu’en pense le Parti socialiste ?
Droit des personnes malades
Faut-il espérer du Parti socialiste ? s’interroge l’écrivain Jérôme Pélissier, formateur en socio-gérontologie, qui évoque « l’espoir déçu d’un cinquième risque ». Luc Broussy, conseiller général du Val-d’Oise et directeur de publication d’EHPA Presse, a été chargé du dossier des personnes âgées au sein du pôle santé, social, personnes âgées et handicap dans l’équipe de campagne de François Hollande. En 2011, il publiait pour le think tank Terra Nova, proche du PS, un rapport intitulé « Pour une prise en charge solidaire et pérenne du risque dépendance », rappelant l’ensemble des arguments utilisés à droite comme à gauche pour s’opposer à la convergence âge-handicap : financièrement, une prestation unique de compensation ne serait pas réaliste. En 2009, 1.1 million de personnes percevaient l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) pour un montant moyen de 406 euros à domicile et 307 euros en établissement. Dans le même temps, soixante-et-onze mille personnes percevaient la PCH (prestation de compensation du handicap), pour un montant moyen de 980 euros. Pour Luc Broussy, « ces chiffres montrent trois réalités : les titulaires de l’APA sont quinze fois plus nombreux que les titulaires de la PCH ; la PCH est quant à elle d’un montant moyen près de trois fois supérieur à l’APA, le montant des plans d’aide n’étant pas plafonné et le « ticket modérateur » beaucoup plus faible ; aligner demain l’APA sur le niveau de la PCH coûterait donc entre cinq et huit milliards d’euros à nombres constant de bénéficiaires. Totalement irréaliste ».
http://jerpel.fr, 6 janvier 2012.