Contentions de nuit

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 septembre 2012

« Contentions physiques (barrières dites « Alzheimer »), contentions chimiques (somnifères, anxiolytiques), stratégies d’immobilisation (fermeture ou barrage des portes de chambre) se rencontrent fréquemment dans les établissements », écrivent Kevin Charras, responsable du pôle Interventions psychosociales, et Michèle Frémontier, directrice de la Fondation Médéric Alzheimer. « Ni les équipes ni les institutions ne cherchent sciemment à nuire aux personnes qu’elles accompagnent. En revanche, la combinaison d’éléments provenant de l’institution, des professionnels, des familles de résidents, des recommandations des autorités sanitaires et sociales, est à l’origine de ces débordements : un manque de personnel, un épuisement professionnel, une peur irraisonnée de l’accident, une sécurisation excessive des personnes accompagnées, une médicalisation parfois injustifiée, une responsabilité juridique lourde des directeurs, une exigence trop prononcée des familles envers l’institution et les services qu’elle propose. Toutes ces raisons sont compréhensibles, mais on se rend compte qu’il suffit parfois de peu pour améliorer l’accompagnement des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer et plus particulièrement la nuit ».

Charras K et Frémontier M. L’accompagnement de nuit en unité spécifique. Soins gérontologie. Septembre–octobre 2012.