Contention physique : quand est-ce licite ? Octobre 2008

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 octobre 2008

Comme tout citoyen, la personne âgée est libre et bénéficie du droit d’aller et venir. Après l’échec des différentes alternatives à la contrainte et dans certaines situations de soins où celle-ci présente un comportement à risques, les soignants peuvent cependant avoir recours à la contention physique. La crainte de chute et les troubles comportementaux tels que l’agitation ou la déambulation représentent les deux motifs principaux d’utilisation de la contention. Mais il convient de mesurer le rapport bénéfice/risque : risque de strangulation, de morbidité associée à la contention, impact sur l’équipe soignante. Le consentement de la personne malade doit toujours être requis : jamais de contention par mesure disciplinaire, ou simplement pour diminuer le stress des soignants ou pallier leur manque d’effectifs. La contention doit toujours être temporaire et nécessite d’informer l’entourage du patient. Mieux vaut, dans la plupart des cas, avoir recours à des alternatives : adaptation de l’environnement, accompagnement relationnel médical et paramédical, activités occupationnelles. Et surtout former les équipes soignantes sur la bientraitance et sur l’éthique.