Contention : évaluation des pratiques professionnelles

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 septembre 2008

La contention physique passive est une pratique fréquente en milieu gériatrique, mais elle présente des risques en termes de morbidité et de mortalité. Anne-Marie Durocher, gériatre à l’hôpital des Bateliers (CHRU de Lille), explique qu’un accident mortel (strangulation liée aux barrières de lit) a conduit les gériatres de l’établissement à mener des actions d’amélioration de la qualité. Deux enquêtes ont permis de faire un état des lieux en termes de prévalence et de risques liés à cette pratique. Une cellule de réflexion a élaboré un protocole. Des formations ont sensibilisé le personnel médical et paramédical aux risques liés à la contention, aux stratégies alternatives et aux obligations en termes d’évaluation, de prescription et de surveillance. Un algorithme décisionnel destiné aux médecins avant la mise en place de la contention a été distribué, et un protocole destiné à l’ensemble des soignants a été élaboré et diffusé dans les services. Un chantier qualité institutionnel et un programme de réduction des contentions ont été mis en place au CHRU, puis au niveau de la région.   Deux indicateurs ont été choisis : la prescription écrite de la contention et l’utilisation d’une feuille de surveillance. Entre 2005 et 2007, la prescription est passée de 26 % à 78 %, l’utilisation d’une feuille de surveillance de 28 % à 76 %. La démarche a été validée au titre de l’EPP (évaluation des pratiques professionnelles).

Haute autorité de santé. EPP infos, septembre 2008 .