Conscience : de quoi parle-t-on ? (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Linda Clare et ses collègues, du département de psychologie à l’Université de Bangor (Pays de Galles), proposent un modèle d’analyse de la conscience (awareness) chez la personne démente, intégrant l’influence de variables neurocognitives, psychologiques et sociales. La conscience est définie comme « une perception raisonnable ou réaliste d’appréciation d’un aspect donné de sa situation, de son fonctionnement ou de sa performance, ou des implications en résultant, qu’elles soient exprimées implicitement ou explicitement ».
Une autre étude de la même équipe (Nelis SM et al) s’intéresse à la conscience sociale et émotionnelle des personnes aux stades précoces de démence. Une étude menée auprès de quatre-vingt-dix-sept personnes malades, utilisant le questionnaire socio-émotionnel (SEQ), distingue trois domaines de la fonction sociale : la reconnaissance émotionnelle et l’empathie, les relations sociales, et le comportement pro-social. La perte de conscience sociale et émotionnelle est associée aux troubles cognitifs et psychiatriques, mais pas à la qualité de vie, ni à la qualité de la relation. Une conscience sociale et émotionnelle réduite est associée à un niveau plus élevé de stress chez l’aidant et à une réduction de la qualité perçue de la relation.
Clare L et al. Awareness in Alzheimer’s disease and associated dementias: theoretical framework and clinical implications. Aging Ment Health, 27 juin 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21702711. Nelis SM et al. Awareness of social and emotional functioning in people with early-stage dementia, and implications for carers. Aging Ment Health, 4 juillet 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21722021.